Mise à jour le 26/04/2024

Amandine Mercier, de la restauration à la soudure

Amandine Mercier, 25 ans, excelle dans sa discipline professionnelle : la soudure. Toujours en mouvement, elle fait partie de ces personnes qui se challengent en permanence.

Une carrière toute tracée

Depuis toute petite, la profession d’Amandine, originaire de Pouillé-les-Côteaux, est déjà programmée : « je serai cheffe cusinière ». C’est cette passion qui va orienter son parcours scolaire.

« J’ai fait mon stage de 3e en cuisine, puis un bac pro et un apprentissage. Je voulais surtout être sur le terrain. »

Elle trouve son alternance à Ancenis-Saint-Géréon et obtient un CDI. En 2020, la crise sanitaire apparait et Amandine, si dynamique, se retrouve au chômage technique, une période difficile :

« le restaurant a fermé sept mois, je suis restée bloquée chez moi pendant le confinement ».

Cette pause forcée amène la jeune femme à se questionner sur sa vie professionnelle.

« J’ai réalisé que le rythme de la restauration ne me convenait plus et j’ai cherché une autre activité. »

Son entourage lui parle alors de l’entreprise Toyota Material Handling Manufacturing France, en recherche de salariés sur des postes de peinture, soudure… Il n’en faut pas plus à Amandine : elle démissionne fin mai 2021 et postule pour arriver dans sa nouvelle entreprise début juin de la même année.

Une (re)découverte de la soudure

Un papa serrurier, métallier, chaudronnier et soudeur, a permis à la “Amandine enfant” de découvrir ce monde en l’accompagnant parfois dans son atelier.

« Je n’avais jamais pratiqué, ni m’étais renseignée sur ce domaine mais je me suis dit que ça pourrait être sympa de faire comme mon papa. »

Une formation de cinq semaines et une qualification de soudure en poche, elle fait ses premiers pas dans l’entreprise. Au début, sur une petite plateforme pendant six mois « pour principalement s’entraîner », la soudeuse en herbe cherche rapidement à découvrir autre chose. Qu’à cela ne tienne, une nouvelle ligne de production de châssis ouvre, la jeune femme postule sans grande conviction et, contre toute attente, est prise.

« C’est devenu un métier que j’adore, je ne pourrais pas revenir en arrière. »

En interne, Amandine évolue vite, passe des échelons, postule à de nouvelles lignes, pour toujours se former et se dépasser. Et les challenges, elle adore ça. Le dernier en date : la participation aux compétitions de soudure organisées par Toyota Material Handling Group dont la maison-mère est au Japon.

Je me suis dit que ça pourrait être sympa de faire comme mon papa.

Une quête de l'excellence

À Ancenis-Saint-Géréon, Amandine, seule femme à participer au concours en interne, est alors présélectionnée pour accéder aux compétitions Europe et Monde. Après un coaching intensif et un voyage en Italie pour rencontrer les concurrents européens et échanger sur les techniques, elle participe en octobre 2023 à la compétition mondiale au Japon.

« Il n’y avait que des hommes : italiens, suédois, chinois, japonais, américains ; certains avec presque 30 ans d’expérience. J’étais la seule femme et je suis arrivée 5e sur les 10 participants. »

Un peu déçue, la jeune femme ne se laisse pas abattre : elle obtient alors la 1re place lors de la compétition Europe en novembre en Suède !

« On doit faire plusieurs techniques de soudure sur une boîte métallique qui doit résister à une certaine pression. La mienne a tenu les 160 bars requis. »

Une véritable fierté pour la jeune soudeuse et sa famille qui l’a soutenue tout au long de ces étapes. Et pour la suite ? Amandine ne souhaite pas en rester là :

« à charge de revanche, ça me titille quand même de faire un podium mondial… » !